J’ai reçu l’enveloppe un petit matin d’été, le cagnard plombait déjà bien droit sur nos crânes de piafs. Le facteur, un jeune toujours joyeux, me lance en me tendant le courrier…
- Ça vient de loin, hé ! Des Amériques ! Et même… Du Mexique !
En kraft marron, renforcé aux coins par du scotch de même couleur, l’envoi était de la taille d’une feuille ordinaire. Dessus, l’écriture à l’encre bleue était forte, mais assez sophistiquée.
Le nom « Marseille » avait été particulièrement travaillé, l’on s’était manifestement appliqué.
À l’intérieur, un vrai trésor. Des textes policiers, noirs, d’élèves. La toile de fond est Marseille.
Écrits en Français, et presque, je le dis sans flatter, en Marseillais !
J’appréciais l’exploit à sa juste valeur!
Enfin Marseille !
Un Massillia inventé, matiné de cultures fantasmées, de lectures documentées, de véritables travaux de création. Il y avait de l’ouvrage là-dedans et j’ai réellement pris du plaisir à découvrir cette ville qui était et qui n’était pas la mienne, suivant les nouvelles, les auteurs. Et j’ai trouvé des lignes puissantes, de celles qui m’ont fait plaisir, car tout à coup, j’étais acteur…
Des textes d’écrivains.
Maladroits, quelquefois inexacts, parfois trop lyriques, mais toujours poétiques… Alors qu’importe !
Ils m’ont fait rêver de leur Marsiho.
Gilles Del Pappas.
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