mardi 26 avril 2011

J’ai reçu l’enveloppe un petit matin d’été, le cagnard plombait déjà bien droit sur nos crânes de piafs. Le facteur, un jeune toujours joyeux, me lance en me tendant le courrier…
-                       Ça vient de loin, hé ! Des Amériques ! Et même… Du Mexique !
En kraft marron, renforcé aux coins par du scotch de même couleur, l’envoi était de la taille d’une feuille ordinaire. Dessus, l’écriture à l’encre bleue était forte, mais assez sophistiquée.
Le nom « Marseille » avait été particulièrement travaillé, l’on s’était manifestement appliqué.
À l’intérieur, un vrai trésor. Des textes policiers, noirs, d’élèves.  La toile de fond est Marseille.
Écrits en Français, et presque, je le dis sans flatter, en Marseillais !
J’appréciais l’exploit à sa juste valeur!
Enfin Marseille !
Un Massillia inventé, matiné de cultures fantasmées, de lectures documentées, de véritables travaux de création. Il y avait de l’ouvrage là-dedans et j’ai réellement pris du plaisir à découvrir cette ville qui était et qui n’était pas la mienne, suivant les nouvelles, les auteurs. Et j’ai trouvé des lignes puissantes, de celles qui m’ont fait plaisir, car tout à coup, j’étais acteur…
Des textes d’écrivains.
Maladroits, quelquefois inexacts, parfois trop lyriques, mais toujours poétiques… Alors qu’importe !
Ils m’ont fait rêver de leur Marsiho.

Gilles Del Pappas.

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